Foire aux questions

Lucile Finemouche est un roman écrit à quatre mains. Concrètement, comment s’organise votre travail ?

Deux mains à la fois, selon un principe de passage de relais ! Chacune à notre tour, nous emmenons l’histoire un peu plus loin sans (presque) nous concerter, en accordant nos plumes sur un style spécifique aux aventures de Lucile et le Balafré. Ce jeu d’écriture spontané nous a évité des ornières et ménagé des surprises : rien de tel que de s’en remettre à l’autre pour démêler une pelote d’intrigue bien ficelée… ou pour faire prendre à l’aventure un tour inattendu ! À mesure que l’histoire avance, nous faisons le point régulièrement sur les grandes lignes du scénario. Le plus souvent au resto chinois.

 

Ce roman à l’atmosphère rétro-futuriste s’inscrit dans le mouvement steampunk. Comment avez-vous construit cet univers ? Quels sont les auteurs, les romans qui ont pu vous inspirer ?

La tonalité « steampunk » n’était pas délibérée : nous avons surtout lâché la bride à notre envie de mélanger les genres, policier, fantastique, loufoque ou épique… alors, tout devient possible. L’ambiance très XIXe siècle des ruelles de Ménilville, renforcée par les illustrations de Yomgui Dumont, côtoie les gadgets futuristes du Top-secret Store, magasin fétiche du Balafré. Et puis, dans le livre, il est questions d’objets puissants hérités du passé, d’un semi-démon ayant traversé plusieurs époques… cet arrière-plan étoffe notre univers.

Pour les affinités, on serait quelque part entre Sherlock Holmes, les Orphelins Baudelaire et Lewis Carroll. Avec une touche de Doctor Who et de Miyazaki !

 

L’enquête repose sur un duo étonnant et sympathique : Lucile Finemouche, petite détective à l’esprit vif et décidé, et son acolyte, le Balafré, colosse au grand cœur. Comment vous est venue l’idée de cette association insolite, l’Agence 3ID ?

Lucile et le Balafré, ça pourrait être un duo de conte : la jeune fille et le colosse. Mais ce sont les associés d’une agence de détectives ! Là encore, ce décloisonnement nous plaît. Nul ne prend l’avantage sur l’autre, et leur force émerge souvent de la complémentarité de leurs petites faiblesses. Aucun des deux n’est tout à fait ce qu’il semble être… C’est aussi le cas pour nos autres personnages : une écrivaine de romans policiers qui avance masquée, un magicien trop suspect pour être coupable, un impeccable majordome qui n’en est pas moins fantôme… cela ouvre la porte à bien des développements.